Objectifs du PNNS 2018-2022 pour la politique nutritionnelle et de santé en France
IMPORTANT : ces objectifs de 2018 ne sont plus à jour. Les recommandations de Santé Publique France ont été publiées en 2019 : https://quoidansmonassiette.fr/pnns-4-nouvelles-recommandations-alimentaires-et-sur-lactivite-sportive-de-sante-publique-france-pour-2019-2021/
Le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) a publié en Février 2018 les axes et objectifs quantifiés de la politique nutritionnelle pour le prochain cycle du PNNS 2018-2022 (Programme National Nutrition Santé). Ces objectifs sont destinés exclusivement aux autorités de santé publique et non pas au grand public. Pour le grand public ont été fixés les repères nutritionnels.
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Ces objectifs concernant les adultes sont des indicateurs de futurs résultats. Mon infographie a été citée comme référence visuelle page 12 dans le rapport de Santé Publique France : http://invs.santepubliquefrance.fr/Publications-et-outils/Rapports-et-syntheses/Maladies-chroniques-et-traumatismes/2019/Recommandations-relatives-a-l-alimentation-a-l-activite-physique-et-a-la-sedentarite-pour-les-adultes
Nouveautés sur le BIO et les produits ultra-transformés
Ainsi on peut constater que tout le monde devrait consommer au moins un fruit ou légume par jour (y compris les personnes en situation de précarité). La consommation de produits complets, de légumineuses et fruits à coque sans sel ajouté doit être augmentée alors que des seuils de 150g/semaine et 500g/semaine à ne pas dépasser pour la viande et la charcuterie ont été fixés.
Les jus de fruit sont désormais compté comme une portion de boisson sucrée.
La notion de transformation alimentaire avec la classification NOVA a été reprise. L’HCSP encourage à réduire explicitement la consommation de produits ultra-transformés de 20%.
Les produits BIO pour les fruits et légumes, céréales et légumineuses sont également mis en avant. La réduction des apports en sucres (mono et disaccharides hors lactose et galactose) et en sel est au programme en ciblant le seuil de moins de 10g/j de sel et moins de 10% de l’apport énergétique pour les sucres libres. Les sucres libres sont les mono et disaccharides ajoutés par le fabricant ou le consommateur ainsi que les sucres naturellement présents dans les sirops, le miel et les jus de fruits.
Moins de 3h passées devant les écran (hors activité professionnelle)
80% de la population doit également faire plus de sport et atteindre au moins 30 min d’activité physique d’intensité modérée/élevée au moins 5 fois/semaine ou au moins 3 jours d’activité intense !
Réduire de 20% le temps passé devant les écrans hors travail.
Point d’attention sur l’obésité et la dénutrition des personnes âgées
La prévalence de l’obésité doit être diminuée de 15% et le nombre de personne en surpoids doit être au moins stabilisé.
L’HCSP alerte aussi sur la dénutrition des personnes âgées. Le % de seniors dénutris devrait être diminué de 15% pour les plus de 60 ans et de 20% pour les plus de 80 ans.
L’allaitement maternel est également ré-encouragé pour atteindre un taux de 75% d’enfants allaités à la naissance.
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Source :
Haut Conseil de la Santé Publique. Avis relatif aux objectifs de santé publique quantifiés pour la politique nutritionnelle de santé publique (PNNS) 2018-2022. 9 Février 2018
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Bonjour,
Je remarque que les produits laitiers sont moins présents, et c’est tant mieux (même s’il y a une tolérance pour les sucres du lait liquide, un peu diabétogènes selon des études ; et le lait liquide n’est pas la forme la plus digeste ni probiotique). Mais, juste que les gens n’en attendent pas un « vaccin » anti ostéoporose : voir l’Australie, avec son soleil néanmoins pour la vitamine D, par apport à la Scandinavie ! Put-être que la biodisponibilité médiocre de 30/35 % entre en jeu !
Aussi, j’ai plutôt lu ce gastro-entérologue qui mentionnait 5 g/sel par jour pour prévenir le cancer de l’estomac, il faut voir de quel niveau on part toutefois ! Dommage de ne pas donner l’astuce donner du goût par gingembre frais ou en poudre, thym à faire pousser, ciboulette, etc.
Les produits laitiers ont un intérêt majeur : apport de proteines de bonne valeur biologique (apport Acides aminés essentiels non synthétisés par notre organisme), de Calcium bien absorbé par notre muqueuse intestinale et de vitamine D (si laitage non écrèmé). En consommer en quantités excessives n’a aucun intérêt (mais c’est vrai pour tous les groupes d’aliments) et apporteraient trop de Matières grasse riches en Acides gras saturés (dont nous avons cependant besoin!).
Quant à la digestibilité du lait (et seulement du lait) : le lactose, glucide du lait est hydrolisé (=coupé) par une enzyme intestinale la lactase qui est secrétée par les cellules intestinales si on consomme du lait. Donc, si on ne consomme plus de lait, plus (ou peu) de lactase donc maldigestion du lait ! Il n’y a pas de lactose dans les fromages. et toute la population n’est pas carencée en lactase…
A RETENIR : nous sommes des omnivores et nous devons manger de tout pour des apports nutritionnels suffisants et pas excessifs. Il n’existe pas d’aliments miracle, ni d’aliments nocifs à la santé. C’est uniquement nos croyances qui en font des aliments « miracle » ou nocifs.
H.M diététicienne-nutritionniste
Bonjour, merci de rappeler que l’Homme est OMNIVORE !! Je pense que beaucoup l’ont oublié… Tout est bon (je ne parle pas de l’hyper transformé mais des aliments de base), avec modération 😉
Il ne faut pas oublier non plus qu’on butte des millions d’animaux par jour par simple plaisir gustatif car tous les acides aminés essentiels se trouve dans les plantes qu’ils mangent (c’est du simple recyclage). En plus la consommation de viande est cancérigène de type 1. Ah oui aussi, quelle idée de boire le lait des autres animaux, imaginez si demain les veaux buvaient du lait humain, vous trouverez ça normal ? Et après on s’étonne du réchauffement climatique, les animaux d’élevage consomment 2/3 de la nourriture produite sur Terre. Pour produire 1 kg de bœuf il faut 16000 litres d’eau. La principale cause de la déforestation est la production de nourriture pour les animaux d’élevage. Il y a en plus le méthane émis par les milliards de bovins. Tout ça pour avoir le plaisir de bouffer un animal.
Madame, omnivore ne veut pas dire manger de tout mais être capable de tout digérer. Le lait n’est pas consommé par une très grande partie des populations et n’a aucune incidence sur leur santé. Le pays le plus gros consommateur de lait est aussi celui qui compte le plus grand nombre de fractures. Le seul intérêt de consommer du lait est le calcium qui se trouve également dans le milieu végétal et il est d’ailleurs bien mieux assimilé. Les dégâts du lait sur le cancer du sein et l’ostéoporose ont été largement prouvés. Affirmer que l’on peut consommer de tout en quantité raisonnable me semble bien plus judicieux. Vous devriez lire le rapport publié par l’ADA qui regroupe 70 000 nutritionniste qui ne donne pas leur opinion mais travaille sur de vrais travaux scientifiques, ils sont loin de partager votre avis sur le lait. ML Nutritionniste-
Je suis totalement d’accord avec vous.
Bonjour j ai un bébé de 5 mois et je suis un peu perdue sur la quantité de lait à lui donné après un petit pot de légumes de 130g le midi. Pouvez vous me dire un peu votre avis
Bonjour, merci pour votre question. Le mieux serait de demander à votre médecin pédiatre. L’Organisation Mondiale de la Santé recommande « L’allaitement du nourrisson au sein doit être exclusif, c’est-à-dire sans aucun autre apport alimentaire que le lait maternel, jusqu’à l’âge de six mois pour que l’enfant ait une croissance, un développement et une santé optimale. «L’allaitement au sein exclusif» signifie que l’on ne donne à l’enfant que du lait maternel et aucune autre boisson ou aliment, pas même de l’eau. »
Je vous conseille de lire :
– les recommandations de l’INPES (Ex Institut National de Prévention et d’éducation pour la santé), le guide est bien expliqué pour l’alimentation de la naissance à 3 ans : http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/890.pdf
A partir de la page 22 de ce guide, ils expliquent comment entamer les diversifications alimentaires (introduction de nouveaux alimentaires)
– Office de la Naissance et de l’enfance : http://www.one.be/uploads/tx_ttproducts/datasheet/De_nouveaux_aliments_en_douceur_WEB_ONE_2017.pdf
– OMS : http://www.who.int/features/qa/21/fr/
Encore une fois, je vous recommande demander à un professionnel de santé (votre pédiatre)
Autre aspect de la plus grande importance : respecter la faim et la satiété ! si un bébé n’a plu envie de manger : surtout ne pas le forcer et ce , même s’il n’ a pas consommé tous les aliments recommandés; Il les consommera à une autre occasion. Notre corps sait régler ses apports caloriques (entre autres). Le nouveau-né a ses compétences. Manger au delà de la faim, c’est manger plus que nécessaire et courir au surpoids !
Les repères sont des repères, à prendre en temps que repères. Manger n’est pas un exercice comptable.
Cette observation est valable à tous les âges de la vie. On observe en effet que les personnes obèses ne reconnaissent plus la satiété.
H.M. Diététicienne-nutritionniste
Bonjour,
merci pour cette remarque mais ces recommandations ne visent pas les bébés qui ont une physiologie, des besoins nutritionnels (dont celui de la croissance) extrêmement différent d’un adulte, comme pour les personnes âgées. Ces repères visent plus un adulte (hors état physiologique comme les diabétiques par exemple).
Bonjour ,
J’ai souvent entendu qu’il fallait bcp de produits laitiers dans notre alimentation au quotidien , puis après il n’était plus vraiment nécessaire voir même nocif !
Du coup avec votre article il semblerait que cela soit préférable d’en intégrer au maximum , du coup , un bol de lait la matin , un bout de fromage le midi et/ou soir , et un yaourt au moins 1 fois / jour cela semble correct? et surtout important?
Salutations .
Bonjour, merci pour votre commentaire. Pour le moment, les produits laitiers ont été conservés mais depuis les derniers rapports de l’ANSES:
– L’ensemble de ces travaux ne met pas en évidence de lien entre la consommation de produits laitiers et le risque de fractures. Néanmoins, les données restent insuffisantes pour conclure à une absence de lien. (page 123 – https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2012SA0103Ra-1.pdf )
– une des peurs envers les produits laitiers vient des facteurs de croissance qui étaient associés à certains cancers (https://www.anses.fr/fr/content/facteurs-de-croissance-du-lait-et-des-produits-laitiers-lanses-publie-son-avis-concernant ) : l’ANSES considère que la contribution de l’IGF-1 d’origine laitière au risque de cancers, si elle existe, serait faible.
L’ANSES est l’organisme responsable de l’évaluation des risques en France. Après la nutrition est une science qui évolue constamment c’est normal que les recommandations changent selon les découvertes. Ce fut la même chose pour par exemple le cholestérol et les oeufs. Au départ, on pensait que les oeufs posaient problème pour leurs apports en cholestérol alimentaire alors qu’au final les oeufs ne posent pas de problème sur ce point parce que le cholestérol alimentaire ne contribue qu’à 25% aux apports en cholestérol (dans le sang).
Bonjour
J’ai 2 questions :
– vous avez dit dans un commentaire précédent que le porc était une viande rouge ? Pourtant beaucoup de références la classe comme viande blanche . (Notamment les côtelettes)
– aussi vous dites qu’il faut limiter les aliments transformés. Les boites de conserves de légumes (haricots verts, Légumineuses, épinard) sont classés nova 3 minimum. Pourtant vos références (manger bouger) disent qu’il vaut mieux, pour augmenter sa portion de légumes, consommer des boites de conserves de légumes. Je n’ai Pas trop le temps de cuisiner vu que j’ai un travail qui me prend beaucoup de temps.
Qu’en est-il?
Merci par avance
Bonjour,
Merci pour votre excellente remarque.
1) Pour le « classement » viande rouge/blanche, je me suis basé sur le FAQ de l’OMS » Red meat refers to all mammalian muscle meat, including, beef, veal, pork, lamb, mutton, horse, and goat. », c’est à dire que la viande blanche est réduite à la volaille (poulet, dinde…). Pour infos, les œufs sont également une excellente source de protéines (contient tous les acides aminés indispensables) et c’est rapide à cuisiner.
Référence : https://www.who.int/features/qa/cancer-red-meat/en/
2) Je me suis peut-être mal exprimé, il faut limiter les aliments dits « ultra-transformés », ceux qui sont simplement transformés (NOVA 3) « ça va ». Bien sûr que c’est toujours mieux si on a le temps de cuisiner soi-même mais c’est plus important de consommer régulièrement des fruits/légumes (frais, conserves, surgelés…) que pas du tout. Un bon compromis temps/ »santé », ce sont les légumes surgelés ou déjà pré-découpés (bon pour l’environnement par rapport aux emballages ce n’est pas forcément le top pour les pré-découpés). Par exemple, si vous aimez les brocolis ou les haricots verts (il en existe déjà des équeutés), je laisse bouillir l’eau (ou à la vapeur) pendant que je fais autre chose) puis ça se cuit assez rapidement. Pareil pour les surgelés que l’on peut poêler ou passer au micro-onde.
Par rapport aux ultra-transformés, en fait, il faut limiter à des consommations occasionnelles : les gâteaux, biscuits, glaces, pizza, nuggets (préférer le poulet frais/surgelé), la compote de pommes industrielles (préférer tout simplement une pomme) etc… J’espère vous avoir éclairé. Je compte relire l’article prochainement et le réviser 🙂