Petites questions d’Hiver !
Est-ce que l’alcool réchauffe ?
Au contraire, la combinaison d’une faible température ambiante et de la consommation d’alcool provoque la dilatation des vaisseaux périphériques cutanés, ce qui revient à déplacer la chaleur interne du corps vers l’extérieur, soit une perte de chaleur. Cela provoque ce sentiment de réchauffement cutané mais en réalité, la température du corps diminue.
Par ailleurs, l’alcool n’hydrate pas mais il inhibe une hormone anti-diurétique, la vassopressine. Cette hormone stimule normalement une réabsorption d’eau. Son inhibition provoque une déshydratation.
Mélanger des alcools, est-ce dangereux ?
Et non, mélanger plusieurs boissons alcoolisées ou les couper aux jus de fruit ne comporte pas de risque, à part de consommer plus d’alcool.
Par contre, mélanger de l’alcool avec des substances psychoactives (cannabis, cocaïne, amphétamines…) peut provoquer des effets dangereux et imprévisibles. De mêmes pour les boissons énergisantes, leur combinaison peut générer des situations à risque d’après l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Alimentaire en France). Les boissons énergisantes ont été suspectées apporter des troubles cardiovasculaires chez certaines personnes prédisposées génétiquement. La canalopathie (= anomalies dans les canaux ioniques) toucherait 1 individu sur 1000. » Les arrêts cardiaques chez ces sujets résulteraient de la consommation de boissons dites énergisantes associée à certains facteurs de risque supplémentaires comme l’exercice physique (sport, danse,…), une forte consommation d’alcool, l’hypokaliémie, certains médicaments ou une sensibilité individuelle à la caféine. »
Pour infos, la concentration d’alcool dans le sang est maximale au bout de 45 minutes à jeun et au bout de 1h30 au cours d’un repas.
Les prémix sont des boissons à 5-7% d’alcool mélangé à un soda très sucré. Il faut s’en méfier puisque le goût de l’alcool est masqué ce qui peut entraîner un risque de consommation excessive d’alcool sans s’en rendre compte.
Est-ce que les flocons ont tous une forme étoilée ?

Et non ! Il existe une multitude de formes de flocon de neige. La forme du flocon de neige dépend des conditions de température et d’humidité au sein du nuage, taux de sursaturation, temps de séjour dans le nuage. La croissance de cristaux de glace se fait par dépôt de vapeur d’eau ou par accrétion de gouttelettes d’eau surfondue. Plusieurs classifications de flocons de neige ont été établies dont celle de Nakaya en 1954.
On peut voir qu’en moyenne entre -12°C et -18°C des étoiles se forment alors qu’entre -3 et -5°C dans le nuage des aiguilles sont créées. Cependant, les flocons ont toujours 6 branches ou 6 faces, cela est dû à la structure moléculaire de la glace qui est hexagonale.
Voici une petite sélection de photos de flocons de neige que j’ai eu l’occasion d’étudier (dédicace à Antoine, Elise et Anne-Lise) :
Est-ce qu’on meurt plus en hiver ?
Oui, en effet, le nombre de décès augmente périodique en hiver avec un pic en Janvier (comme on peut le voir en rouge sur le graphique). Intuitivement, on peut se dire que c’est dû au froid. L’hypothermie est la pathologie la plus liée aux basses températures, mais elle n’est que très minoritaire dans les causes de décès en hiver en France. Plusieurs maladies telles que les maladies coronariennes, les accidents vasculaires cérébraux et les maladies respiratoires ont un pic de mortalité saisonnier en hiver. Le ministère de la santé estime que la moitié de la sur-mortalité en hiver serait dû à la thrombose coronaire. Le froid induit une vasoconstriction (diminution du diamètre des vaisseaux sanguins), ce qui augmente la pression artérielle et aboutit à une hémoconcentration (à l’origine d’une hyperviscosité sanguine), qui peuvent aboutir à une rupture des plaques d’athérome (dépôts de cholestérol sur les parois des artères) et donc favoriser la thrombose artérielle, une obstruction des vaisseaux sanguins.
De plus, on peut rajouter à cette surmortalité, les intoxications au monoxyde de carbone dues au chauffages en hiver et les installations vétustes.
Faut-il prendre de la vitamine C en plus pour ne pas tomber malade ?
La vitamine C (acide ascorbique) pour la prévention et le traitement du rhume banal est sujette à controverse depuis 70 ans. Cette vitamine est indispensable avec un apport nutritionnel conseillé de 95-110mg/jour selon le sexe. Elle contribue à la santé osseuse, la ré-absorption du fer et pour lutter contre les infections. Les symptômes d’une carence en vitamine C sont la fatigue et le manque de tonus.
Néanmoins, si vous comblez vos besoins en vitamine C (avec 100g de kiwi ou 100 de poivron), prendre un surplus de vitamine n’aura pas d’effet, alors que si vous êtes en carence, cela résorbera les symptômes de cette carence nutritionnelle. L’agence européenne de sécurité sanitaire EFSA avait d’ailleurs conclu (page 27) que une supplémentation en vitamine C n’a pas d’effet de réduction du risque de rhume.
Petite question pour vous : savez-vous quel conifère (famille des pins, sapins, épicéa…) perd ses aiguilles en hiver ?
Pour suivre les autres actualités du blog ou en apprendre plus sur les controverses alimentaires, santé et environnement, un petit like :
Sources :
Kathleen Roberts – Mechanism of Dehydration Following Alcohol Ingestion – Arch Intern Med. 1963;112(2):154-157. doi:10.1001/archinte.1963.03860020052002 http://jamanetwork.com/journals/jamainternalmedicine/article-abstract/568848
Role of plasma vasopressin in changes of water balance accompanying acute alcohol intoxication – Alcohol Clin Exp Res. 1995 Jun;19(3):759-62.https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/7573805
Kalant H, Lê AD – Effects of ethanol on thermoregulation – Pharmacol Ther. 1983;23(3):313-64. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/6144116
INPES : http://inpes.santepubliquefrance.fr/70000/dp/00/dp001024.pdf
EFSA – Scientific Opinion on Dietary Reference Values for vitamin C – Volume 11, Issue 11 November 2013 3418 http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.2903/j.efsa.2013.3418/abstract
http://jeunes.alcool-info-service.fr/alcool/melange-alcool-drogue#.WGSyb30V1tR
Ivan Dubé – De mm à cm… Les rapports neige/eau liquide au Québec – Note technique (Mars 2003)
Libbrecht – The Physics of Snow crystals – . Prog. Phys. 68 (2005) 855–895
http://social-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/risques-climatiques/article/grand-froid-professionnels-de-sante
Oui, le mélèze. Seul résineux à perdre ses aiguilles en automne.
excellente réponse 🙂 et bonne année à toi 🙂
Merci pour ce récapitulatif clair (et sourcé ! Je kiffe) et pour les photos de flocons, ça m’a donné envie de sortir les objectifs macro et d’aller faire m’amuse dans la neige 🙂
Pour le conifère ce ne serait pas le mélèze ?
Bonne réponse 🙂 et merci ! Oui c’est tellement beau à voir. Dans quelques semaines, je vais sortir un article sur les flocons de neige. Les observer au microscope, c’est également super beau à voir 😉