Glyphosate, cancérigène ou pas ? Pourquoi les avis scientifiques divergent entre le CIRC et les autres agences ?
Bien que le glyphosate soit sans doute devenu le pesticide le plus « célèbre », voici un petit rappel de son histoire qui déchaîne les passions.
Le glyphosate est un herbicide non sélectif absorbé par les feuilles et qui a une action sur toute la plante. Il permet d’empêcher le développement des adventices. Les principales cultures concernées sont le colza, le pois, les céréales, le maïs et la pomme de terre.
Il a été breveté par Monsanto sous la marque RoundUp en 1974. En 2000, il est passé dans le domaine public.
Le mécanisme d’action et la toxicocinétique du glyphosate
Le glyphosate a également ce petit nom sympathique de N-(phosphonomethyl)glycine. Le glyphosate inhibe l’EPSP synthase (5-énolpyruvylshikimate-3-
Le produit commercial MON 52276 contient environ 360g/L de glyphosate (ingrédient actif).
D’après l’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire), le glyphosate est rapidement absorbé de façon incomplète (15-40%) après ingestion orale. Chez le rat, l’absorption est de 15-36% (ANSES). Après 48h, 20% est rejeté dans les urines et le reste dans les fèces. Le glyphosate est ensuite peu métabolisé. Le principal produit de dégradation est l’acide aminométhylphosphonique (AMPA) qui est retrouvé majoritaire dans les urines.
L’EFSA a proposé une dose aiguë de référence (ArfD) de 0,5 mg/kg pc et une dose journalière acceptable de 0,5 mg/kg pc/j pour les consommateurs. D’après l’estimation de l’exposition de l’EFSA, les jeunes enfants seraient exposés au maximum à 19% de la DJA. La dose journalière admissible est la quantité estimée d’une substance présente dans les aliments ou dans l’eau potable qui peut être consommée pendant toute la durée d’une vie sans présenter de risque appréciable pour la santé.
Le glyphosate est très soluble dans l’eau mais avec un faible potentiel de volatilisation à partir du sol ou l’eau. Le glyphosate peut facilement s’adsorber au sol et dans les sédiments.
Classement en cancérigène par le CIRC
En 2015, le Centre International de Recherche contre le Cancer (IARC en anglais) déclarait le glyphosate probablement cancérigène pour l’Homme (groupe 2A). Depuis le débat sur le caractère cancérigène du glyphosate et plus globalement les effets potentiels néfastes sur la santé est ouvert. De plus, le renouvellement du glyphosate a notamment été remis en question avec l’initiative citoyenne européenne (ICE) «Interdire le glyphosate et protéger la population et l’environnement contre les pesticides toxiques». La commission européenne a répondu par plus de transparence et de qualité dans les futures études et les évaluations de risque. Les mécanismes biologiques incriminés sont la génotoxicité et l’induction de stress oxydatif.
D’après l’US EPA, les effets de toxicité aiguë (sur le poids, les yeux, le foie et les reins) commencent à partir de plus de 1000 mg/kg/jour.
Qui évalue les pesticides dans l’UE ?
Avant d’autoriser un pesticide dans l’UE, la substance active du pesticide doit être évaluée. Une demande d’approbation d’une substance active est soumise à un État Membre (EM) rapporteur. Cet EM vérifie que la demande est admissible puis l’État Membre prépare un rapport d’évaluation qu’il partage avec l’EFSA, le reste de l’UE et la Commission Européenne. Ensuite l’EFSA (European Food Safety Authority) organise une évaluation des risques avec une consultation des Etats Membres et publique (des parties prenantes). L’EFSA organise une consultation finale avant de publier son avis. Un projet de décision est ensuite proposé à la Commission qui approuve ou rejette cette substance. Chaque membre de l’UE peut ensuite interdire ou autoriser le pesticide dans son propre pays.
Dans le cas du glyphosate, l’Allemagne était le membre rapporteur pour réévaluer le glyphosate. Après examen de l’EFSA, le glyphosate n’a pas été classé comme substance cancérigène. Seule la Suède n’était pas d’accord.
Le renouvellement de l’autorisation du RoundUp
L’autorisation du glyphosate avait pris fin en Juin 2016. Depuis l’UE a voté la prolongation de 5 an du glyphosate en Novembre 2017. Dix-huit pays ont ainsi voté en faveur de la proposition : l’Allemagne, la Bulgarie, le Danemark, l’Estonie, l’Espagne, la Finlande, l’Irlande, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Slovaquie, la Slovénie, les Pays-Bas, la Pologne, la République Tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni et la Suède. Neuf pays s’y sont opposés : l’Autriche, la Belgique, Chypre, la Croatie, la France, la Grèce, l’Italie, le Luxembourg et Malte. Le Portugal s’est abstenu.
En France, 9100 tonnes de glyphosate étaient utilisées en 2016 (INRA).
Ce mardi 29 Mai, le parlement a rejeté l’amendement d’interdiction du glyphosate d’ici 3 ans soutenu par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique avec une faible participation (85 votants sur 577 députés !!).
De nombreuses évaluations des risques du glyphosate
Depuis l’évaluation du danger de l’IARC, les opinions divergentes se sont multipliées. Les agences sanitaires Nationales en France (ANSES), en Allemagne (BfR), en Autriche, au Japon (FSCJ), aux Etats-Unis (US-EPA), au Canada (Health Canada), européenne (ECHA et EFSA) et internationales (FAO) ont déclaré que le glyphosate (substance active) n’est probablement pas cancérigène ni génotoxique. L’EFSA a réévalué le glyphosate pour l’aspect perturbateur endocrinien et a conclu par pas d’effets œstrogéniques.
La principale étude épidémiologique Amérique d’ampleur sur le glyphosate
De plus, l’étude de cohort Agricultural Health Study suit des travailleurs agricoles dans l’Iowa et dans la Caroline du Nord (une des principales études épidémiologiques dans le monde sur les agriculteurs et pesticides). Cette étude n’a pas identifié de liens entre l’exposition au glyphosate et une augmentation de l’incidence des cancers au global ni des myélomes multiples (RRadj =2.6 [0.7-9.4] ; De Roos et al. 2005 ), ni avec le lymphome non-Hodgkinien (Andreotti G et al. 2018).
Pourquoi il y a-t-il des divergences d’opinions scientifiques ?
La substance étudiée
Le glyphosate peut être étudié de différentes manières :
- En tant que substance active seule
- En formulation commerciale
- Avec adjuvant comme le surfactant (POEA)
L’IARC (International Agency for Research on Cancer) a surtout évalué le glyphosate en formulation commerciale alors que l’EFSA et d’autres agences nationales se sont intéressées au glyphosate en tant que substance active pure.
Le choix d’inclusion des études
Des différences d’analyses portent également sur la prise en compte de certaines études. L’IARC a inclu toutes les études in vitro et in vivo comprenant des espèces non mammifères alors que les autres agences se sont souvent restreintes aux études in vitro et in vivo mammifères et suivant les lignes directrices de l’OECD/GLP (sorte de validation internationale). Aucune étude avec critère OECD n’a montré d’effet significatif de génotoxicité ou de risque de cancer accru chez les animaux.Pour la cancérogénicité, l’ECHA a inclus plus d’études que l’IARC (9 vs 5 pour les rats et 5 vs 2 pour les souris).
Une autre différence majeure est que les agences nationales et européennes ont utilisé les études non publiées (y compris financées par l’industrie) dans l’évaluation des risques alors que l’IARC s’est restreinte à la littérature publique publiée. En effet, dans le règlement CLP, il peut être demandé à l’industriel certaines études de toxicité expérimentales pour la demande d’autorisation de la substance chimique. L’évaluation européenne se base également sur des études expérimentales requises par le règlement CE n°1107/2009 concernant la mise sur le marché des phytopharmaceutiques.
Différences d’interprétations statistiques
L’EFSA souligne également les divergences d’interprétation des analyses statistiques utilisées pour évaluer les données de cancérogénicité expérimentale et l’utilisation des données relatives aux témoins historique. Par exemple, l’IARC a identifié une tendance positive cancérigène dans 2 études de souris considérées comme non significative par l’EFSA.Pour les études épidémiologiques, les biais de confusion ne peuvent être exclus. Et les associations dans les études cas-témoins ne sont pas consistantes.
Différences en terme d’évaluations
Une dernière différence d’analyse est que le Centre International de Recherche contre le Cancer effectue une évaluation du danger de cancérogénicité alors que les autres agences réalisent une analyse de risque. Or il ne faut pas confondre risque et danger. Un danger est un dommage d’un agent physique, chimique ou biologique (un requin ou la foudre par exemple). Un risque est une probabilité de survenue ou de réalisation d’un danger suite à une exposition (qui dépend de l’occurrence, des protection, de l’absorption…). Le risque serait de nager en mer près d’un requin ou de s’abriter sous un arbre pendant l’orage.
L’agence Autrichienne écrivait « Le rôle du CIRC n’est pas d’examiner comment un produit chimique formulé est utilisé ou comment l’exposition humaine peut être minimisée en suivant les consignes de sécurité figurant sur l’étiquette d’un produit. Cela signifie que les conclusions du CIRC ne peuvent être directement comparées aux évaluations effectuées par les autorités de réglementation aux fins de l’approbation ou de l’homologation d’un produit antiparasitaire.«
L’affaire des Monsanto Paper
Une lettre ouverte de 96 scientifiques (menée par le Prof. Portier) a été envoyé au commissaire européen pour la santé en novembre 2015. Cette lettre soulève des objections sur les conclusions de l’EFSA
Certains experts de l’EFSA, l’ECHA et le BfR sont accusés de conflits d’intérêts avec Monsanto. Au parlement européen en octobre 2017, la journaliste américaine Carey Gillam a accusé Monsanto de lobbying sur les agences européennes et américaine et surtout de ghostwritting. Sa présentation powerpoint est ici: http://www.emeeting.europarl.europa.eu/committees/agenda/201710/ENVI/ENVI(2017)1011_1P/sitt-7163493
Le ghostwriting est une pratique de lobbying qui est initialement utilisée dans le domaine de la médecine et pharmacie. Cela consiste à utiliser des experts plus ou moins reconnus pour faire publier en leur nom des articles créés par des agences de contenus spécialisées. Le ghostwriter ou auteur fantôme est alors l’individu ayant écrit en sous-main l’article.

Les agences sont critiquées pour leur manque de transparence (par exemple connaître la liste de tous les experts et leurs potentiels conflits d’intérêts et par rapport aux études non publiées de l’industrie).
L’IARC est également critiquée pour le fait de ne pas avoir pris en compte l’étude épidémiologique de l’AHS (Agricultural Health Study) qui n’a pas identifié d’association entre le cancer et le glyphosate sur 57 311 agriculteurs suivis pendant 20 ans.
Quelles sont les alternatives proposées par l’INRA?
L’INRA a remis son rapport au gouvernement français en et propose comme alternatives :
- Le désherbage mécanique et le travail superficiel du sol
- Le labour
- Optimiser le choix des espèces
- la culture sous mulchs vivants
- Utilisation d’autres herbicides autorisés (mais l’INRA précise que les risques toxicologiques pourraient être plus importants)
Au final, l’interdiction du glyphosate va imposer des changements profonds aux agriculteurs.
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Sources:
EFSA (European Food Safety Authority), 2015. Conclusion on the peer review of the pesticide risk assessment of the active substance glyphosate. EFSA Journal 2015; 13(11):4302, 107 pp
ECHA (European Chemicals Agency). Committee for Risk Assessment RAC Opinion proposing harmonised classification and labelling at EU level of glyphosate Adopted 15 March 2017
German Federal Institute for risk assessment (BfR). Assessment of the BfR concerning epidemiological studies on carcinogenic effects of glyphosate in the context. 28 September 2015
of the EU active substance . 28 september 2015. http://www.bfr.bund.de/cm/349/assessment-of-the-bfr-concerning-epidemiological-studies-on-carcinogenic-effects-of-glyphosate-in-the-context-of-the-eu-active-substance-view.pdf
US EPA Glyphosate Draft Human Health Risk Assessment for Registration Review, December 12, 2017 https://www.regulations.gov/document?D=EPA-HQ-OPP-2009-0361-0068
ANSES. AVIS de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif à la saisine glyphosate n° 2015-SA-0093. 9 février 2016 https://www.anses.fr/fr/system/files/SUBCHIM2015sa0093.pdf
Environnemental Protection Authority (EPA). Review of the Evidence Relating to Glyphosate and Carcinogenicity, August 2016. https://www.epa.govt.nz/assets/Uploads/Documents/Everyday-Environment/Publications/EPA-glyphosate-review.pdf
Health Canada. Pest Management Regulatory Agency. Re-evaluation Decision RVD2017-01, Glyphosate. 28 April 2017 https://www.canada.ca/en/health-canada/services/consumer-product-safety/reports-publications/pesticides-pest-management/decisions-updates/registration-decision/2017/glyphosate-rvd-2017-01.html#a1
FAO Specifications and evaluations for agricultural pesticides. Glyphosate. May 2016. http://www.who.int/foodsafety/jmprsummary2016.pdf
Food Safety Commission of Japan (FSCJ). Risk Assessment Report: Pesticides. Glyphosate Volume 4 (2016) Issue 3 Pages 93-102 https://www.jstage.jst.go.jp/article/foodsafetyfscj/4/3/4_2016014s/_article
Australian Pesticides and Veterinary Medicines Authority APVMA. Final regulatory position: Consideration of the evidence for a formal reconsideration of glyphosate March 2017 https://apvma.gov.au/sites/default/files/publication/26561-glyphosate-final-regulatory-position-report-final_0.pdf
Andreotti et al. Glyphosate Use and Cancer Incidence in the Agricultural Health Study, Journal of the National Cancer Institute, 9 novembre 2017.
De Roos Aj et al. Cancer incidence among glyphosate-exposed pesticide applicators in the Agricultural Health Study. Environ Health Perspect. 2005 Jan;113(1):49-54.
Reboud X. et al,2017.Usages et alternatives au glyphosate dans l’agriculture française. Inra à la saisine Ref TR507024, 85 pages. https://inra-dam-front-resources-cdn.brainsonic.com/ressources/afile/418764-9a25d-resource-resume-executif-rapport-glyphosate-inra.pdf
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Bravo pour ce résumé très clair et objectif!!
Bravo pour ce résumé clair et objectif!!
merci pour cette synthèse
merci ça fait également plaisir d’avoir des retours 🙂
Belle synthèse ! Détaillée et objective ! C’est rare !
Pourriez-vous m’indiquer quelle est la source de votre tableau récapitulatif des avis des différentes agences ?
Merci de votre réponse
Bonjour merci pour votre gentil retour. Le tableau est 100% personnel. Il provient de ma propre lecture des différents avis scientifiques des autorités sanitaires (je travaille moi-même en évaluation et gestion des risques…) que j’ai synthétisé/traduit (les rapports étant en anglais). Tout est donc de moi… Ce tableau a d’ailleurs été repris dans le rapport de la Commission OPECST : https://twitter.com/AN_OPECST/status/1130403499265724416
Bien à vous
Bonjour, merci pour votre article et pour votre super blog.
Bonjour,
Je voudrais apporter quelques précisions car je crois déceler certaines inexactitudes, ce qui m’étonne car vos contenus sont généralement de qualité.
Je vais commencer par le plus simple : la distinction danger/risque. Toutes les agences se sont bien prononcées sur le danger, et ont conclu à l’absence de danger, elles n’ont donc pas fait d’analyse du risque. Le CIRC et les agences divergent donc bien sur l’analyse du danger lui-même. D’autre part, la réglementation européenne est fondée sur la prise en compte du danger cancérigène, pas du risque. https://factsory.org/2019/glyphosate-danger-risque-et-marchands-de-doute/
Vous dîtes « l’EFSA et d’autres agences nationales se sont intéressées au glyphosate en tant que substance active pure ».
C’est faux. La table B.6.4-29 du rapport de l’EFSA montre que de nombreuses études de génotoxicité portent sur des formulations. Et il est question à de nombreuses reprises des formulations (GBF), par exemple : « Glyphosate and typical GBFs do not appear to present significant genotoxic risk under
normal conditions of human or environmental exposures. ».
L’EPA s’est également appuyé sur des études sur des formulations. Pour cela je me contenterai de vous citer : https://twitter.com/T_Fiolet/status/1085131845505814528
Enfin les études épidémiologiques portent évidemment sur une exposition à des formulations.
Vous dîtes aussi « les autres agences se sont souvent restreintes aux études in vitro et in vivo mammifères »
Or vous avez lu l’étude de Benbrook de 2019 (postérieure à cet article, mais vous auriez pu le corriger) dans laquelle il est très clair que l’EPA n’a pas analysé des études uniquement sur des mammifères.
De même, pour l’EFSA, son rapport est très clair sur le fait que des données ne portant pas sur des mammifères ont aussi été prises en compte (par exemple dans la table que je citais précédemment).
Alors, oui vous n’avez pas dit « uniquement » mais « souvent ». Mais alors quel intérêt de dire cela si, en fait, les agences ont quand même pris en compte certaines études. Elles ont pris en compte moins de données ne portant pas sur les mammifères ? Mais alors comment ont-elles choisi celles qu’elles prenaient en compte ou pas ?
Vous dîtes que les GLP sont une « sorte de validation internationale ». Permettez que je m’étouffe. Une validation de quoi ? Ni de la pertinence du protocole, ni de la qualité de l’étude. Vous ne précisez pas, en revanche, que des études sont rejetées car ne respectant pas les GLP. Or seules les études réglementaires ont à les respecter, pas les études académiques.
Vous dîtes que le CIRC est critiqué pour ne pas avoir pris en compte l’AHS. Cette critique a en effet été formulée mais elle est infondée. Premièrement l’AHS a bien été prise en compte par le CIRC (une recherche dans la monographie du CIRC suffit à le constater). Deuxièmement, ce qui n’a pas été pris en compte est la mise à jour de l’AHS (que vous citez : Andreotti et al, 2018) qui n’était pas publiée quand le CIRC a rédigé sa monographie (2015). Il a été dit qu’une personne ayant participé à la monographie du CIRC était informée de ces résultats. Certes mais ce n’est pas une raison pour les inclure tant qu’ils ne sont pas publiés. Et il faut aussi préciser que cette même personne était également au courant des données de NAPP qui, elles, montrent un lien entre l’exposition au glyphosate et les lymphomes non-hodgkiniens (Pahwa et al, 2019).
Vous montrez une capture d’écran des copier-collers du rapport du BfR depuis le dossier soumis par les industriels, mais sans jamais expliquer de quoi il s’agit. Qu’une cinquantaine d’évaluations d’études scientifiques portant sur la génotoxicité/cancérogénicité du glyphosate aient été écrites par les industriels en les faisant passer pour une analyse de l’agence sanitaire allemande ne mérite-t-il pas au moins une phrase ?